Ces articles sont donnés à titre indicatif et ne peuvent comporter en eux-même, en dehors de toute enseignement réel du métier, une base suffisante pour une pratique professionnelle de restauration de tableaux à proprement parlé.
Ils constituent néanmoins une approche réellement professionnelle et peuvent ainsi donner une vision assez clair du genre d’enseignement par lequel on passe pour devenir restaurateur. À aucun moment (hélas ou heureusement) ces cours ne peuvent remplacer une approche pratique guidée par des professionnels.
La matière sur laquelle le restaurateur travail possède une " variabilité " que l’on ne peut réellement appréhender que dans la pratique, et tout enseignement théorique, si bon soit-il, ne peut que préparer, du mieux possible, le choc réel de la rencontre finale.
Cette section présente des articles spécifiques aux techniques et matériaux pratiqués en restauration de tableaux. Vous y trouverez donc les matériaux utilisés, ceux sur lequels on agit, les diverses techniques ou protocoles d’analyse et de restauration.
Afin de palier aux inconvénients des méthodes de nettoyage que nous connaissons, nécessitant l’utilisation de produits corrosifs (pour la peinture), toxiques (pour le restaurateur), et souvent peu contrôlables de part leur rétention et leur volatilité, Richard Wolbers (chimiste à l’Université Delaware USA) a entrepris un travail de recherches et d’expérimentation pour l’Institut Getty au début des années 1980. A partir de 1991, Poalo Cremonesi (chimiste, biochimiste, restaurateur et enseignant) a entrepris les mêmes recherches pour l’Opificio delle pietre dure de Florence.
Ce cours regroupe les diverses dégradations qu’un tableau peut subir. Ce n’est pas un cours exhaustif, mais une vision globale par "couche" de l’objet tableau et de ses divers dégradations et accidents possibles.Les prescription donné le sont à titre indicatif, mais seule une analyse précise du tableau permet un diagnostic définitif.
Cours tenus les 21-22-23 septembre 2005 par Antonio Iaccarino Idelson et Alain Roche Textes supplémentaires envoyées par Antonio Iaccarino Idelson : Le rentoilage à la "colle de pâte" Les décalogues de Pietro Edwards Bibliographie supplémentaires
Une conférence donnée en décembre 2001 par Alain Roche, enseignant de conservation et de restauration de peinture sur toile à l’Université Paris I et à l’IFROA.
Ce cours introduit les techniques de nettoyages d’un tableau. Il est donné à titre indicatif et ne pourra en aucun cas se suffire sans un apprentissage auprès d’un professionnel.
Le remède peut être pire que le mal : c’est là le piège des nettoyages de peintures. La plupart du temps cela provient d’une erreur de diagnostic, d’un manque d’attention ou d’écoute de l’œuvre. Le plus souvent cela vient d’une confusion entre un aspect évoquant un problème de crasse alors qu’il s’agit d’une dégénérescence.
Le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. est l’opération consistant à introduire un adhésif : entre le support et la préparation entre la préparation et la couche picturale.
Cette opération permet de palier à la perte de d’adhérence et de cohésion de l’ensemble support / préparation / couche picturale. Elle se pratique par la face ou par le revers.
Dans la mesure du possible, on évite les technique destructive, même s’il est parfois difficile de l’éviter pour l’examen physico-chimique des composant d’un tableau. Il est aussi à noter, que pour le praticien œuvrant dans son atelier, certains examen ne sont évidemment pas nécessaire... tout le monde n’ayant pas de microscope électronique dans son atelier. Néanmoins, il est toujours nécessaire d’utiliser l’ensemble des analyses possibles et de ne jamais se contenter d’une regard approximatif, même dans les cas paraissant évident.
Le diagnostic est la mise en forme de l’analyse du tableau et des moyen de le restaurer. En un premier temps il concerne la couche picturale dans son ensemble : préparation, peinture et vernis (cf défaut d’aspect), et c’est à travers l’analyse de ces couches qu’on détermine les causes de dégradation et les traitements de ces causes.
Il est important de savoir distinguer, non seulement le type de dégradation de la couche picturale, mais aussi les raisons de cette dégradation. Si certaines dégradations peuvent avoir plusieurs causes, la plupart ont néanmoins une cause principale voire unique. Quelles proviennent de la matière elle-même ou de son interaction avec les autres matériaux et leur évolution, c’est à la cause de la dégradation qu’il convient de s’attaquer. On voit ici, toute la part esthétique de la restauration conservative.