Définition et historique La restauration esthétique Restauration de l’image Définition : par restauration esthétique on entend restauration de l'image, c'est à dire, de tout ce qui n'est pas conservatif (nécessaire à la survie d'un tableau). On distingue trois types d’intervention : Le nettoyage la réintégration picturale les opérations sur les vernis Test d’allègement de vernis Opérations de nettoyage des peinturesLe décrassage Opération qui consiste à éliminer ce qui c’est déposé sur le tableau Allègement et Véhiculage des vernis anciens Opérations qui, pour la première à pour but d’éliminer une partie des vernis anciens afin de redonner de la lisibilité tout en conservant la part de patine liée au vernis ; la seconde opération consistant à déplacer le vernis des zones en ayant plus, vers celles n’en ayant pas assez, afin d’homogénéiser la patine et les brillances. Il est parfois nécessaire, ou bien du fait de la nature même du vernis, ou bien en réponse à des nécessités qui lui sont extérieures (repeint à ôter sous le vernis), de supprimer totalement le vernis. Il est à noter que si le vernis recouvre un repeint, c’est que ce n’est pas le vernis d’origine. Élimination de repeint C’est à dire l’élimination de la partie de la couche picturale qui n’est pas d’origine. On peut, dans certains cas, conserver les repeints, ou pour des raisons de sécurité, ou parce qu’il sont justifiés (on parlera alors plutôt de retouche) et non débordant. On peut aussi, au niveau du nettoyage, être amené à éliminer des mastics anciens, ou bien parce qu’ils se dégradent, ou bien parce qu’ils sont indésirable au niveau esthétique et respect de l’oeuvre. On appelle patine l’ensemble des facteurs du tableau qui portent les traces de son histoire. La patine comprend le reste du vernis ancien, les différentes transformations ou pertes de couleur qui proviennent de processus naturels, une partie des lacunes qu’on peut être amené à laisser, la systématisation de la retouche n’étant pas toujours heureuse, les traces de lithargeage et tout autre processus naturel de transformation de la préparation ou de la couche picturale, tant qu’il n’a pas d’incidence conservative. D’une manière générale, et si le tableau le permet, on garde une patine liée au vernis, lors du nettoyage, afin, d’une part de lui conserver son historicité et la trace de celle-ci, mais aussi par mesure de prudence, le reste de la patine ne devant pas dépendre du nettoyage, puisqu’étant le plus souvent dans la matière même composant le tableau (huile, pigment, préparation...). La régénération de chancis Cette opération permet au vernis de reprendre son homogénéité, et de, en retrouvant sa planéité, retrouver son rôle initial de saturation des contrastes et des couleurs. Un chancis est une usure superficielle d’un feuil, il peut donc être aussi question de chancis de la peinture elle-même.Restauration conservative Vernissage La réintégration picturale La réintégration picturale a pour but de reconstituer l’image manquante. Elle nécessite deux opérations distinctes : le masticage, qui permet de ramener le vide de la lacune au niveau de la peinture d’origine, et d’en "refabriquer" la matière (empâtements, empreinte de la toile, coups de pinceau, craquelures...) la retouche qui est la reconstitution couleur et graphique de l’image à proprement parler.Ordre des opérations Après les opérations de restauration conservative et celles de nettoyage, on vernit le tableau une première fois au spalter afin d’isoler la peinture d’origine des opérations de réintégration picturale. On pose et on ragrée (élimination du mastic débordant) le mastic, puis on revernit. On passe alors à une première retouche graphique et couleur, aux pigments, à l’aide d’un liant réversible ayant l’aspect de l’huile (paraloïde B72 par exemple). Cette retouche doit s’approcher au plus près, mais l’illusionnisme de la retouche ne sera pleinement possible, après un troisième vernissage au spalter, à l’aide d’une matière très fluide (On parle de retouches aux glacis), avec laquelle on dépose le système de points et de traits de couleur qui permet le mélange optique de celle-ci et une parfaite intégration. Enfin, les opérations sur les vernis autres que leur élimination partielle ou totale. Le vernissage, en trois couches à 10% de résine, soit un vernis à 30% en fin de restauration, complété par une ou plusieurs pulvérisation après retouche au glacis.