Refixage

François 85100 · 26-08-2023 21:30:45

Bonjour, amateur de restauration, je m'essaie avec prudence au refixage, après avoir lu un article sur ce site, j ai compris que le refixage pouvait se faire par la face soit à la cire pour les préparations grasse, soit à la colle de peau pour les préparations maigre.
Mes questions sont les suivantes:
-comment distinguer la préparation maigre de la préparation grasse.?
-est il possible d utiliser dans les deux cas la colle de peau ?
- le refixage a la cire est il plus complexe ?
- ou trouver de la cire à refixer ? un fournisseur m a dit que chacun avait sa recette suivant les cas.
Merci d avance

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Denis · 27-08-2023 08:33:04

Bonjour,

Alors le refixage est une opération délicate qui si elle est mal menée peut entrainer plus de mal que de bien.

Le refixage à la colle de peau était utilisé en complément des rentoilage à la colle de pâte, mais les deux opérations étant dangereuse pour le tableau, on se tourne aujourd'hui plutôt vers des résines thermoplastiques. Ces opération se pratiquent sur des tableau allant jusqu'au XVIIe, début XVIIIe possédant des préparation maigre non argileuse (non rouge) que l'on déterminait à l'aide d'un test d'eau et d'une analyse physique de la préparation quand on pouvait en voir sur les bord de la toile.

Le refixage à la cire se pratiquait lui en complément des rentoilages à la cire-résine que l'on pratiquait quand le rentoilage à la colle de pâte n'était pas possible et/ou pour des tableaux dont le stockage était fait dans des lieu humide (église) afin de les protéger.

La colle de peau provoque des tensions de surface qui peuvent être nocives à la couche picturale et la cire entraine une opacité prononcée de celle-ci... c'est pour cela qu'on se tourne plus vers les résines thermoplastique, moins dangereuses et plus réversible.

Je vous conseille donc de vous tourner vers les articles suivants :

Ainsi que sur les articles de la page http://3atp.org/-Les-adhesifs- sur les différents adhésifs.

À noter que dans la plupart des cas, il vous faudra une spatule chauffante et, je vous le répète, le refixage est une opération délicate qui peut s'avérer dangereuse si elle est mal menée.

Je vous déconseille fortement l'utilisation de la colle de peau et de la cire résine qui nécessite un diagnostic poussé et une réelle maîtrise de ces matériaux et des opérations qui y sont liées.

Restant à votre écoute pour tout renseignement complémentaire.
Cordialement,
Denis

François 85100 · 27-08-2023 12:45:23

Merci pour ces éléments que je vais lire avec attention, j avais lu l article sur les refixages a la colle de peau, j ai essayé sur des petits panneaux du 20 ème siècle et le résultat est très satisfaisant : la colle a pénétré sans problème et les soulèvements ont été refixes. J ai retente cette méthode sur une huile sur toile avec un très bon résultat également d ou mon engouement pour cette méthode ancienne. Mais il s agit que de petits soulèvements. Je vais suivre vos conseils et je vais essayer des résines synthétiques. Peut être pouvez vous me conseiller la plus facile d utilisation car a lire les articles chaque résine présente un inconvénient. Je voudrais savoir également si les musées acceptent utilisation de ces résines synthétiques.
J avais une autre question a propos des accros : longtemps ceux ci ont été réparés avec la pose de pièces, maintenant on voit des réparations sans pièces ou avec des fils chirurgicaux cela signifie t il que la pose de pièces soir être abandonnée au profil de ces procédés encore merci pour vos conseils

Denis · 27-08-2023 14:47:18

Le problème c'est qu'il n'est pas question de la plus facile mais de la plus adaptée !

Le plexisol est assez simple d'utilisation, mais est plutôt utilisé pour des petits soulèvements ou des micro écailles.

La beva est plus compliquée mais répond bien à des écailles plus grandes et est globalement plus solide.

Et sinon, pour les soulèvement généralisé et en remisage généralisé par le doc, le kluge G est puissant (mais il faut faire très attention à ne pas faire reposer la couche picturale sur un support sans mettre un silicosé double face entre les deux... sinon, la peinture collera au support) et peu réversible... mais très puissant.

Pour les accros, on ne parle pas de pièce mais d'incrustation, c'est-à-dire une "pièce" qui s'adapte exactement au trou, et selon la taille de l'accro on peut faire des collages fil-à-fil pour remplacer les manques entre deux fils.

En tout cas, le problème des pièces qui débordent des trous est que le débordement va marquer la surface... on va sentir la pièce côté peinture.

Sinon, vous pratiquez depuis longtemps ? Vous êtes complètement autodidacte ?

François 85100 · 27-08-2023 17:07:10

Merci pour ces éléments je me limite à des petits travaux faciles sur des tableaux de faibles valeurs, pour avoir fait appel à des restaurateurs professionnels j ai bien compris qu une bonne restauration nécessitait plusieurs années d apprentissage et un bonne expérience. Ceci n est pas accessible à tout le monde. Par contre j ai restaure de nombreux meubles et l avantage avec les meubles c est que l on peut toujours reprendre une restauration mal faite ce qui n est pas le cas des tableaux. Mais je reste très intéressé par les techniques, en tout les cas votre site est une mine de conseils

Denis · 28-08-2023 07:57:00

Super. Content de pouvoir vous aider, n'hésitez pas si besoin.

FORUM 3ATP.ORG - Association pour l'échange entre restaurateurs de tableaux et d'objets d'art

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