Association des amis de l'atelier du temps passé

Dévernissage

Terme générique désignant l’action d’éliminer le vernis. Un dévernissage est a priori total, sinon on parle d’allégement pour les dévernissages partiels. La plus part du temps, il est nécessaire de décrasser avant de dévernir, la crasse pouvant faire écran entre l’action du solvant et le vernis. Le travail se fait à la verticale, à l’aide d’un coton-tige. C’est une opération toxique pour le restaurateur, du fait de l’utilisation de solvans volatils. Il est nécessaire, pour dévernir, de tenir compte de l’époque du tableau (afin de respecter la patine - dévernissage partiel = allégement), et de la nature du vernis.

Globalement on distinguera trois grandes familles de vieillissement des résines fonction de leur nature : l’oxydation jaune/jaunâtre tiens de résines moles naturelles (les plus faciles à alléger) ; une oxydation rousse tiendra plutôt de résines naturelles dures (plus délicate à traîter) et un grisaillement tiendra de l’oxydation de résine synthétiques. On teste toujours ses produits avant d’entreprendre le dévernissage afin de pouvoir prendre en compte la résistance, non seulement du vernis, mais aussi des matériaux composant la couche picturale.

On teste sur le blanc ou la zone la plus claire en un premier temps, d’abords, pour voir parfaitement la couleur du vernis, ensuite parce que se sont les zones, le plus souvent, les plus solides. Puis on teste les zones moyennes (rouge, jaune et certains bleus) puis les zones sensibles (noir, brun, vert). Néanmoins, ces zones ne sont qu’indicatives, et on peut très bien tomber sur un vert solide et sur un blanc délicat ou bien sur une couleur solide à un endroit et délicate à un autre. Le dévernissage ou l’allègement nécessite donc une attention continuelle à l’action du solvant.

Enfin, il est à noter que l’observation au U.V. permet de déterminer beaucoup plus facilement la nature d’un vernis, ainsi que la présence de certains repeints