Termes de restauration, descriptif des objet, analyse et techniques de restauration conservative et esthétique des tableaux et objets d’art polychromes.
Globalement, un adhésif est une substance qui adhère, c’est à dire qui permet à deux choses de fusionner en une. Le problème du restaurateur est, dans la mesure du possible, de trouver des adhésifs dont la fusion est à la fois stable et "souple" (accompagnant les mouvements internes des matériaux pour éviter des ruptures), mais cette fusion doit aussi être réversible, c’est à dire non définitive et "retournable" sans préjudice pour le matériaux d’origine.
Opération consistant à ôter de la surface du tableau une partie de son vernis ancien. L’allègement se pratique à l’aide de "coton-tiges" et de solvants volatils, ceux-ci étant utilisés purs ou en mélange. Globalement, et dans la mesure du possible, on préfère l’allègement au dévernissage qui consiste à ôter la totalité des vernis, à la fois pour des questions de sécurité, mais aussi pour des questions de respect de la patine. Toute fois, en raison de la présence de certains repeints qui peuvent être sous le vernis, ou bien du fait de la nature même du vernis (vernis très dur, qui bouloche, trop mince...), il n’est pas toujours possible d’alléger. En revanche, on est toujours plus ou moins amené à véhiculer le vernis après un allègement pour homogénéiser celui-ci.
Contenant de l’eau. Attention, un produit peut être aqueux sans toute fois être liquide, mais il peut, le plus souvent, prendre les différents états de liquide à solide selon la pression et / ou la température. Cela ne veut pas non plus dire que ce produit ne contient que de l’eau. L’eau peut être mélangée en diverses proportions avec un autre solvant.
L’aquazol est un polymère hydrosoluble fixatif et consolidant.
L’aquazol est un des nouveaux produits présenté aux Restaurateurs-Conservateurs lors de la 3ème conférence sur le thème "couleur et conservation" tenue en novembre 2005 à Milan, et étudié en parallèle avec le Cyclododécane (consolidant temporaire).
Les bandes de tension sont des bandes de toile ou d’intissé, qu’on colle sur les bords de la toile d’un tableau à retendre, lorsqu’il n’est pas nécessaire de consolider celui-ci, mais qu’il nécessite de retendre, sans que la partie de la toile qui permet la fixation de celle-ci au châssis, soit suffisamment large pour permettre l’utilisation d’une pince à tendre.
Les bandes de tension peuvent être collées à la cire ou aux résines thermoplastiques. L’utilisation d’une colle aqueuse risque d’entraîner des déformations locales plus ou moins importantes selon la réactivité de la toile avec l’eau, pour cette raison, on utilise ni tylose, ni colle naturelle, mais de la cire, du plextol ou de la Béva.
Structure de bois rectangulaire utilisée de façon non définitive dans la préparation ou le traitement d’une toile. Il peut servir à la mise en tension pour décatissage ou encollage, éventuellement à la préparation pour les peintres, et aux rentoilages et doublages pour les restaurateurs.
Gamme de produits de restauration comportant adhésif de doublage et de refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. , fixatif, vernis...
Le bitume est un pigment qui possède la faculté d’empêcher la totalité de la polymérisation des huiles, même siccatives. Principalement utilisée durant la première partie du XIXè siècle, la peinture au bitume presente de gros problèmes conservatifs, parmi lesquels on trouve : les "peaux de crocodile", des déplacages, et parfois la diffusion du pigment dans d’autres couleurs.
Charge utilisée traditionnellement pour la mise en oeuvre des préparations (apprêt des toiles à peindre entre l’encollage et la peinture elle-même) et utilisé en restauration dans la confection de mastic réversible.
Les altérations du bois sont, en dehors de leur déformation naturelle, de deux natures : les moisissures et les insectes. Dans les deux cas, il est nécessaire de traiter, c’est à dire de désifecter, puis de consolider
La consolidation se fait à partir d’imprégnation de cire-résine (au pinceau), ou de résines synthétiques, tant par l’arrière que par injections pour les cas extrèmes. On notera que les transpositions pratiquées sur des tableaux pour répondre à la déformation des supports bois est une hérésie pure et simple du point de vue déontologique en restauration, puisqu’il n’y a pas conservation du support d’origine. Il peut néanmoins arriver, que, face à un support bois particulièrement abimé, certains ateliers pratiquent encore celle-ci.
Argile tendre et onctueuse de couleur rouge à brun-noir fréquemment utilisée pour la mise en oeuvre des préparations entre le XVIè et le début du XVIIIè siècle. Cet argile sert aussi en dorure pour préparer le support à recevoir la feuille d’or.
Papier à base de fibres synthétiques possédant une assez bonne élasticité. On utilise ce papier pour les facing, certain cartonnage et dans certaines techniques de refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. .
Terme désignant en peinture la couleur des chairs.
Opération consistant à coller une feuille de papier (bolloré ou craft) sur la protection de surface (feuille de bolloré ou papier japon, elle-même collée sur la surface du tableau en protection) et qui permet de renforcer la protection de la peinture, mais aussi de la travailler lors des rentoilages ou des doublages.
Les cartonnages, tant dans leur papier que dans l’adhésif utilisé, dépendent des matériaux utilisés pour la consolidation du support (colle naturelle, cire ou résines thermoplastiques) ainsi que des matériaux d’origine.
Phénomène optique laissant apparaître un voile blanchâtre sur l’image, causé par altération ou usure du vernis ou de la couche picturale elle-même. Le chancis peut être superficiel, c’est à dire n’altérer que la surface du vernis de façon plus ou moins prononcée, ou profond, c’est à dire atteindre la couche picturale elle-même. Dans ce cas, il peut ou bien relever d’une usure de l’exsudat (c’est à dire de la fine couche de matière dépourvue de pigment, soit une fine couche de liant), ou bien d’une usure plus profonde de la matière qui rompt le contact entre la pigment et son liant.
Le plus souvent, les chancis proviennent d’une humidité trop forte, voire de la présence pure et simple d’eau.
Taillé une arête en biseau. Un chassis chanfreiné permet à la toile de ne pas être en contact avec le bois du côté de l’image.
On distingue deux type de châssis :
Altération se présentant sous la forme d’une ou plusieurs écailles, légèrement soulevées, dont l’adhérence au substrat est partielle ou nulle, et se superposant à l’écaille, ou aux écailles voisines, sur l’un de leur côté ou plus, parfois consécutive d’un soulèvement soulèvement Altération de la couche picturale : perte de planéïté plus ou moins accentuée, due à une rupture interne à l’oeuvre (sans précision au niveau de la rupture), ainsi que son étendue à une ou plusieurs écailles. en toit. Dans ce cas, on trouve des chevauchements sur l’ensemble de la surface du tableau, les soulèvements en toit généralisés étant une conséquence de la rigidité des matériaux du revêtement par rapport aux mouvements du support, il atteint le plus souvent la préparation elle-même.
Le chevauchement est un problème délicat de refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. , car il est nécessaire de refixer la peinture... sans la faire se chevaucher.
Terme générique signifiant une rupture adhésive entre deux films, qu’ils appartiennent tous deux à la préparation ou à la couche picturale, ou bien encore, entre la préparation et la couche picturale.
Soulèvement soulèvement Altération de la couche picturale : perte de planéïté plus ou moins accentuée, due à une rupture interne à l’oeuvre (sans précision au niveau de la rupture), ainsi que son étendue à une ou plusieurs écailles. pouvant concerner plusieurs écailles.
D’une configuration sans cassure nette ou arête, elle ne présente pas d’ouverture sur l’extérieur. Pour le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. d’un tel phénomène, il est le plus souvent nécessaire d’introduire le fixatif par un minuscule trou, et de prévoir aussi un trou de sortie pour l’excédent de produit.
Caractéristique nécessaire des matériaux utilisés en restauration.
Des matériaux compatibles entre eux sont des matériaux qui n’ont aucune interraction néfaste. Pour se faire, dans la mesure du possible, on utilise des matériaux qui sont le plus proche possible des matériaux d’origine tout en étant réversibles et stables.
Terme utilisé pour signifier l’ensemble des couches de peinture, visibles ou invisibles permettant de façonner l’image.
On peut parfois inclure la préparation dans cette expression par abus de langage, la préparation participant aussi au résultat visuel de l’image. De la même façon, on inclut ou non le vernis.
Phénomène de fendillement apparaissant en surface de la peinture pouvant posséder plusieurs causes :
Fente profonde qui se forme sur un enduit de peinture. C’est une accentuation de fissure ou de craquelure craquelure Phénomène de fendillement apparaissant en surface de la peinture pouvant posséder des causes naturelles, le plus souvent, fines et profondes, traversant avec l’âge l’ensemble des couches du tableau. Des causes non naturelles, qui donnent le plus souvent des craquelures localisées, plutot larges et peu profondes. dont la cause est une mauvaise préparation des matériaux constitutifs ou à une chaleur excessive.
Le support métal et, principalement, le cuivre, a été pratiqué à diverses époques de la peinture. Ses dégradations sont sa corrosion, dont le seul véritable remède est une atmosphère saine afin de la stopper, ses déformations, plus ou moins restaurables par martèlement à l’arrière après cartonnage à la cire résine, et les problèmes d’adhérence de peinture et de cohésion support/couche picturale. Le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. sur cuivre se fait principalement à la cire résine.
Résine incolore à jaune pâle permettant la formation de vernis par dissolution dans un solvant (essence de térébenthine, essence de pétrole...).
Action sur une toile pour la préparer à recevoir un encollage. Par l’eau, la chaleur et parfois la tension, on pousse la toile à aller à sa tension maximale afin de la figer le plus possible par l’encollage. Le décatissage sert aussi à faire perdre à la toile son apprêt de conditionnement à la vente.
Perte, non seulement de couleur mais aussi de luminosité d’un pigment.
Action d’éliminer totalement (dans la mesure du possible) tout ce qui s’est déposé sur le tableau. Lorsque les tableaux ne sont pas vernis, il arrive que la crasse pénètre la peinture, tant et si bien qu’il serait nécessaire d’attaquer la couche superficielle de peinture pour aller au bout du décrassage (ce que l’on ne fait pas).
Le décrassage se pratique à l’aide d’une base (tensio-actif non ionique), plus ou moins diluée dans de l’eau déminéralisée. On l’applique au Coton-Tige et après élimination de la crasse, on rince à l’eau déminéralisée. Le produit n’étant pas volatil, il est nécessaire de l’éliminer de la surface du tableau avant qu’il ne la pénètre de façon irréversible.
Participant au décrassage, on parle d’élimination des souillures, c’est à dire de ce qui s’est déposé sur le tableau de façon non homogène (crotte de mouche, taches et projection diverses, goutte de peintures...) ; Ces souillures sont soit éliminées à l’aide d’un autre produit, soit au scalpel, par arrasage, ou en faisant sauter la souillure à l’aide de la pointe de l’instrument. Le décrassage se fait sur chevalet, les produits utilisés sont le contrad ou le décon, certains restaurateurs utilisant encore l’ammoniac (beaucoup plus toxique et dangereux pour la peinture). Il est nécessaire d’attendre l’évaporation complète de l’eau résiduelle avant toute autre manipulation.
Rupture au sein d’un film plus ou moins parallèlement à son plan. Ce problème est restauré par refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. .
On parle de déformation à partir du moment où le support de la peinture a perdu sa forme d’origine. Les déformations peuvent être généralisées ou localisées. On remédie aux déformations localisées de façon locale, lorsque cela est possible, ou bien par un cartonnage localisé à la tylose, ou bien par simple réaction de la toile par une présence adéquate d’eau, éventuellement accompagné d’un léger repassage par l’arrière. Pour les autres déformations, on est obligé de passer par une remise à plat (cartonnage) et une remise en tension de la toile (bandes de tension), mais le plus souvent il est nécessaire d’accompagner cette remise en tension d’une consolidation (rentoilages ou doublages).
Il est à noter que les tests d’eau et de chaleur sont primordiaux avnat toute action.
Les déformations entraînent, à plus ou moins long terme, des déplacages localisés, ils peuvent aussi s’accompagner de soulèvements généralisés, qui leur sont directement liés ou non.
Rupture adhésive liée à la structure litée du matériaux (exemple : entre deux films de préparation, entre deux couches de peintures).
Le délitage est donc le plus souvent un phénomène généralisé, ou en cours de généralisation. Lorsqu’il est dépisté tôt, il est plus prudent de généraliser le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. de manière préventive, que de répondre de façon exclusivement curative et localisée, l’un n’excluant pas l’autre.
Rupture adhésive entre le support et le revêtement (ce dernier formant un ensemble cohérent pouvant comprendre la couche d’encollage, la préparation, la couche picturale) et s’étendant à une zone non obligatoirement limitée par le réseau de craquelures.
Autrement dit, le déplacage peut aussi bien provenir d’un vieillissement naturel, et dans ce cas il est limité par le réseau de craquelures, que d’un incident ou accident qui le localisera en un premier temps à la zone accidentée.
Selon sa nature et son étendue ainsi que la nature des différents matériaux composant l’objet-tableau, le déplacage sera repris par une des diverses techniques de refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. dont le restaurateur dispose. Il peut aussi dans être résorbé par un rentoilage dans le cas de déformation ou de faiblesse du support.
C’est la première opération que l’on fait si on ne voit pas de problème d’adhérence trop important.
Le dépoussiérage superficiel ce fait à l’aide d’un pinceau doux (pour les tableaux très poussiéreux) ou un chiffon doux. On peut, toujours s’il n’y a pas de problème de cohésion entre les différents feuils, en profiter pour dépoussiérer l’arrière du tableau, soit à l’aide d’une brosse à dent ou autres brosses plus ou moins douces, soit directement à l’aide d’un petit aspirateur de table. Il est utile de tout de suite enlever les souillures accumulées entre le châssis et la toile, en les dégageant avec une petite spatule plate, sauf si on trouve un problème d’adhérence, cette opération pouvant alors entraîner une perte de matière picturale.
Terme générique désignant l’action d’éliminer le vernis. Un dévernissage est a priori total, sinon on parle d’allégement pour les dévernissages partiels. La plus part du temps, il est nécessaire de décrasser avant de dévernir, la crasse pouvant faire écran entre l’action du solvant et le vernis. Le travail se fait à la verticale, à l’aide d’un coton-tige. C’est une opération toxique pour le restaurateur, du fait de l’utilisation de solvans volatils. Il est nécessaire, pour dévernir, de tenir compte de l’époque du tableau (afin de respecter la patine - dévernissage partiel = allégement), et de la nature du vernis.
Globalement on distinguera trois grandes familles de vieillissement des résines fonction de leur nature : l’oxydation jaune/jaunâtre tiens de résines moles naturelles (les plus faciles à alléger) ; une oxydation rousse tiendra plutôt de résines naturelles dures (plus délicate à traîter) et un grisaillement tiendra de l’oxydation de résine synthétiques. On teste toujours ses produits avant d’entreprendre le dévernissage afin de pouvoir prendre en compte la résistance, non seulement du vernis, mais aussi des matériaux composant la couche picturale.
On teste sur le blanc ou la zone la plus claire en un premier temps, d’abords, pour voir parfaitement la couleur du vernis, ensuite parce que se sont les zones, le plus souvent, les plus solides. Puis on teste les zones moyennes (rouge, jaune et certains bleus) puis les zones sensibles (noir, brun, vert). Néanmoins, ces zones ne sont qu’indicatives, et on peut très bien tomber sur un vert solide et sur un blanc délicat ou bien sur une couleur solide à un endroit et délicate à un autre. Le dévernissage ou l’allègement nécessite donc une attention continuelle à l’action du solvant.
Enfin, il est à noter que l’observation au U.V. permet de déterminer beaucoup plus facilement la nature d’un vernis, ainsi que la présence de certains repeints
Opération consistant à consolider une toile et à lui rendre sa planéité (reprise des déformations) en lui "collant" une autre toile au dos. Contrairement au rentoilage dont l’adhésif agit par imprégnation, le doublage n’induit pas le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. qui doit se traiter indépendamment. On parle de doublage lors d’utilisation de résine thermoplastique.
Processus selon lequel le détachement de l’écaille s’effectue, et de la perte de peinture qui peut s’en suivre.
Lorsqu’on restaure un tableau qui a déjà été restauré, on peut être amené à devoir ôter les mastics posés antérieurement, soit parce qu’ils ont perdu leur bonne adhérence, soit parce qu’ils sont débordants ou mal posés. Selon la nature du mastic, on peut le ragréer à l’eau, ou avec divers solvants volatils. Certains mastics, particulièrement irréversibles sont éliminés au scalpel, par arrasage.
L’élimination des repeints est une des actions de nettoyage les plus délicates, dans la mesure où la nature de ce qu’on enlève est la même que celle que l’on doit préserver, contrairement au dévernissage où la résine du vernis, n’est pas de la même nature que l’huile de l’image. Le repeint peut aussi bien être sous, sur, ou entre deux couches de vernis. De plus, l’élimination de repeint pose parfois des problèmes éthiques, principalement quand un repent est fait par un maître, sur le tableau d’un autre maître. Il est alors parfois difficile de déterminer l’attitude la plus correcte en fonction de la déontologie du métier
Enfin, il est nécessaire de ne pas confondre repeint et repentir, le second étant une action de l’auteur lui-même, pouvant même être effectuée plusieurs années après la création de l’oeuvre (sans parler des autorestaurations).
Traditionnellement, l’encollage est la première opération de préparation d’une toile à peindre. L’encollage se pratiquait à l’aide de colles animales (principalement colle de peau), ce qui donne à la toile une tension optimale (si elle est initialement bien tendue). Cela bouche les pores de la toile et isole la fibre de cellulose de l’huile de la peiture. On trouve aujourd’hui des encollages synthétiques (acrylique ou vinylique). En restauration, on encolle les toiles servant aux rentoilages ou aux doublages à l’aide de colles naturelles (colle de peau, colle de falégnagne (peau + nerfs à 50/50...).
Détachement par feuilles, par lamelle.
Résultat de l’exsudation de l’huile.
L’exsudation est un phénomène de tassement des pigments et d’un léger gonflement de l’huile dû à la polymérisation dans les premières années d’utilisation. Ce phénomène a pour résultat de donner un film léger d’huile sans pigment en surface de la peinture. Ce film va jaunir avec le temps et donner au tableau une partie des plus intimes de sa patine.
Autre nom pour la protection de surface. Le facing consiste à coller un ou plusieurs papiers de protection sur la couche picturale, à l’aide de l’adhésif adéquate en fonction de l’opération envisagée, permettant la protection de la couche picturale, et parfois la consolidation de la cohésion.
Colle naturelle servant à l’encollage des toiles de rentoilage, et pouvant aussi servir pour les toiles à peindre.
C’est un mélange de colle de peau de lapin à 10% et de colle de nerfs à 10%, à 50/50. Selon les supports, on peut utiliser des colles allant de 8 à 13%, cette dernière valeur servant plutôt à l’encollage des bois avant préparation.
Perte de cohésion en surface d’un film de peinture du fait de l’activité interfaciale liant-pigment et liée à la nature même du pigment.
Changement structural permanent localisé, qui intervient dans les matériaux soumis à des tensions répétées dues à des contraintes dont la valeur maximale est inférieure à la résistance du matériaux aux tensions.
La fatigue peut culminer, aboutissant à des ruptures ou fractures après un nombre suffisant de fluctuation. Le réseau de craquelures d’âges est l’évolution normale de la fatigue des matériaux.
Définition
Un feuil de la couche picturale est une couche de celle-ci, mais plus précisément, une couche peut elle-même comporter plusieurs feuils. C’est en fait la plus fine subdivision naturelle de la couche picturale.
Feuilletage
Perte de cohésion des différents feuils constitutif de la matière.
Papier Terphane composé de polyesther étiré de manière biaxiale, à grande résistance thermique, siliconé sur une ou deux faces (de préférence les deux) pour empêcher l’adhérence.
Substance servant à la bonne conservation des matériaux naturels sujets à des dégradations d’ordre bactériologique. On se sert des fongicides principalement pour la conservation des colles naturelles et des colles de pâtes. Parmi les fongicides on trouve le fluorure de sodium, le phénil-phénol, éventuellement le formol qui peut présenter des aspects négatifs de compatibilité avec certains matériaux du tableau.
Écaille de surface restreinte et concave souvent encore adhérente sur l’un de ses côtés, rencontrées plutôt sur des oeuvres à la préparation fine (flamands par exemple) le plus souvent se manifestant du fait d’un clivage entre la préparation et la couche picturale.
Altération, variété de "craquelage". Crevasse de petite taille ou fendillement à la surface du feuil. Elles proviennent généralement d’une mauvaise préparation de fond, de l’emploi de produit devenant cassant sur des supports souples comme de la toile et/ou d’une dessiccation excessive.
Couche colorée riche en liant mais pauvre en pigments et dépendant donc du pouvoir colorant du pigment, de son pouvoir couvrant, et de sa transparence.
Imperméable à l’eau. On peut rendre une matière hydrophobe par imprégnation. Par opposition une matière hydrophile est une matière qui absorbe l’eau
Faculté d’absorber l’humidité
Opération consistant à boucher un trou de la toile en adaptant parfaitement les contours de la pièce de toile rajoutée à ceux du trou. Après incrustation et séchage de la résine ou de la colle utilisée, on mastique le dos de la toile sur l’incrustation et ses pourtours afin de boucher les micros trous restant. Puis on arrase ce qui créé des épaisseurs.
L’isolation des revers de toile a pour but de ralentir les échanges climatiques entre le support et le milieu ambiant, soit du fait d’une trop grande humidité du milieu ambiant, soit du fait d’une trop grande réactivité de la toile.
On peut pour cela badigeonner à la cire le revers de la toile (méthode ancienne), utiliser une résine synthétique (peu réversible, utilisée dans les cas extrêmes), on peut aussi tendre une toile sur le chassis (au revers) ou poser un carton non-acide (Foan Core). On peut aussi pratiquer la technique dite de loose lining qui consiste à tendre une toile entre la toile et le chassis. On peut enfin utiliser du fixatif pastel par le revers.
Adhésif de refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. généralisé par le dos. On le dissous à l’éthanol avec, éventuellement, un léger pourcentage d’eau..
Partie manquante de la couche picturale provoquée par un détachement locale de matière (chute d’écaille). Après restauration conservative des trous, on reparle de lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration , pour ce que l’on nommait avant un trou. La lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration est la limite de la réintégration réintégration L’ expression désigne l’ensemble des opérations nécessaires à reconstituer un manque de l’image. On y distingue le masticage (première opération) qui permet d’une part la mise à niveau de la lacune (manque de peinture et éventuellement de préparation), mais aussi de reconstituer le relief de la peinture ou imprimé en elle (empâtement, coup de pinceau, grains de la toile). picturale.
Matière servant à donner de la cohésion et une tenue dans le temps au dépôt de pigments sur un support à peindre. Autrement dit, le liant est avec les pigments, la base de toute peinture.
La lisibilité est la qualité intrinsèque de l’oeuvre à pouvoir être facilement appréhender et "interprétable" par l’observateur. Elle nécessite un bon aspect conservatif, un dosage du nettoyage respectueux de la patine, et un choix judicieux dans la réintégration des lacunes. On note qu’au niveau de la réintégration, les techniques utilisées dépendront de l’état, mais aussi de l’histoire et de l’origine du tableau.
Ainsi, pour exemple, on ne systématise pas la réintégration picturale à 100%. Plus une oeuvre est vieille, moins on la retouche ! On en bloque les dégradations, mais on ne systématise pas la reprise de ses manques. Cela peut aussi s’appliquer au support, pour exemple les peintures murales. Il est nécessaire d’évaluer le préjudice que la peinture a subi par rapport à celui qu’on peut lui faire subir en réintégrant de façon abusive. Il est à noter qu’un tableau ayant perdue plus de 30% de sa couche picturale perd près de la moitié de sa valeur.
Phénomène de remontée des grains de céruse de la préparation vers la couche picturale. La céruse est présente dans les blancs de plomb utilisés pour les préparations grasses blanches.
Le masticage est l’opération de réintégration réintégration L’ expression désigne l’ensemble des opérations nécessaires à reconstituer un manque de l’image. On y distingue le masticage (première opération) qui permet d’une part la mise à niveau de la lacune (manque de peinture et éventuellement de préparation), mais aussi de reconstituer le relief de la peinture ou imprimé en elle (empâtement, coup de pinceau, grains de la toile). picturale permettant d’une part la mise à niveau de la lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration avec le reste de la peinture, et d’autre part la reconstitution de la matière dans ses reliefs et ses empâtements.
Traditionnellement, le médium est un produit, liquide ou pâteux, permettant de changer les caractéristiques de la pâte à peindre (peinture). Par extention (et abus de langage), on parle en peinture, mais aussi en restauration de tableaux, de médium pour parler de la résine utilisée en retouche. On devrait plutôt parler de liant. Il existe plusieurs résines utilisables, sur le marché, pour la retouche. Leurs caratéristiques sont qu’elles sont réversibles, compatibles et stables dans le temps. Leur brillance et leur aspect superficiel s’apparentent à celles de l’huile.
Papier Terphane composé de polyester étiré de manière biaxiale, à grande résistance thermique, siliconé sur une ou deux face (de préférence les deux) pour empêcher l’adhérence entre l’outil et la résine (et la matière).
À ne pas confondre avec les décolorations qui sont des pertes de l’intensité lumineuse et colorée. Les modifications peuvent venir de causes externes (rajout de matière sur l’image entraînant une modification de teinte, ou de causes internes à la matière.
Le nettoyage d’un tableau comporte plusieurs actions distinctes, s’attaquant à des problèmes différents. Pour l’image : on relève trois facteurs principaux nécessitant un "nettoyage".
Pour le dos de la toile on peut parler de deux types de nettoyage :
La patine est la trace du temps et de l’histoire du tableau laissée apparente sur son état de surface après nettoyage et réintégration picturale.
C’est une notion récente et comprend d’autre facteur que la profondeur de nettoyage. La patine tient aussi en compte, outre les restes de vernis anciens, l’exsudat de l’huile, une partie des usures non retouchables, les craquelures d’âges, ainsi que certaines craquelures non dissimulables... La patine est donc aussi un élément que doit respecter la réintégration picturale en étant non-systématisée, dans la mesure ou une utilisation abusive de la "retouche" peut conduire au "repeint".
Matière colorée et colorante d’origine animale, végétale, minérale ou synthétique, permettant la fabrication de peinture colorée.
Matière permettant d’ajouter à une autre matière des carctéristiques de souplesse. On trouve des plastifiants dans les recettes de colle de pâte, de cire, mais aussi en peinture dans la composition de certaines pâtes et de certains vernis, principalement les vernis gras.
Pour les vernis gras (non utilisés en restauration), le plastifiant évite à ceux-ci de devenir cassant, dur ou farineux. On utilisait de l’huile de lin, ce qui diminue la réversibilité du vernis et accentue son jaunissement. On utilisait aussi de la térébenthine de Venise, mais celle-ci rendant les vernis friable, n’est plus utilisée.
Par contre, on la retrouve dans les recettes de cire, de colle de pâte, recettes dans lesquelles on pouvait aussi trouver du miel comme plastifiant.
On distingue pose de pièce et incrustation. La pose de pièce utilise une frange de fil de lin dépassant les bords du trou à boucher, alors que l’incrustation est un collage bord à bord du trou et de la pièce. Globalement on pratique plutôt des incrustation que des poses de pièces, surtout dans le cas où celles-ci précèdent un rentoilage ou un doublage, dans le mesure où ceux-ci nécessite une parfaite planéité du dos.
Traditionnellement la préparation d’un support à peindre se compose d’un encollage et de la préparation à proprement parlé. Cette dernière étant une couche de matière composée le plus généralement d’un liant (colle naturelle pour les préparation maigre, huile pour les préparations grasses, ou acrylique) d’une charge (blanc de Meudon) et d’un pigment (blanc de plomb ou de titane).
La préparation se situe donc entre l’encollage et la couche picturale. Son rôle est d’une part d’isoler la couche picturale des mouvements naturels du support, mais aussi de participer au rendu final de la matière en absorbant plus ou moins le relief du support et en permettant une certaine opacité de l’objet tableau, renforçant ainsi la restitution de la lumière par la couche picturale. On peut aussi rajouter une sous-couche colorée par dessus la préparation pour amener une couleur d’ambiance globale à une peinture.
Perte de cohésion inter granulaire, par micro fissurations du liant, ou par perte de liaison entre la charge et le liant.
Technique de retouche à base de points de couleur permettant le mélange optique des couleurs entre elles.
Action d’éliminer le mastic débordant que l’on pose pour combler une lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration et remodeler la matière.
Le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau.
Le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. peut se pratiquer localement par la face, ou généralement par le dos ou la face. Les résines utilisées sont multiples et leur utilisation dépend des conditions et des caractéristiques de la dégradation.
Constante matérielle. Chaque matière se caractérise par une réfringence propre, mesurer par l’indice de réfraction. Pour résumer, c’est un angle qui indique la façon dont la lumière parcourt une matière, et en ressort.
Il y a réfraction lorsqu’un faisceau lumineux se propageant dans un milieu optique passe dans un autre en changeant de direction. 1re loi : le rayon incident, la normale au point d’incidence et le rayon réfracté sont dans un même plan. 2e loi : le sinus de l’angle d’incidence est dans un rapport constant avec le sinus de l’angle de réfraction : sin i = n sin r (n s’appelle l’indice de réfraction du second milieu par rapport au premier). Indices de réfraction absolus. Si le 1er milieu est le vide, l’indice s’appelle l’indice absolu N. La vitesse de la lumière dans le vide est c = 299 792 458 m/s (d’après la définition du mètre promulguée en octobre 1983). La vitesse de la lumière v dans un milieu d’indice N est v = c/N .
Soit : N = c / v .
La vitesse de la lumière dans un milieu transparent est toujours inférieure à sa vitesse dans le vide : v < c. L’indice absolu N est donc toujours supérieur à l’unité.
Indices relatifs. Si le 1er milieu n’est pas le vide, mais par exemple l’air, l’eau, le verre... :
La 2e loi de la réfraction peut donc aussi se formuler, avec les indices absolus :
sin i1 = N2 / N1 sin i2 N1 sin i1 = N2 sin i2
L’ expression désigne l’ensemble des opérations nécessaires à reconstituer un manque de l’image. On y distingue le masticage (première opération) qui permet d’une part la mise à niveau de la lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration (manque de peinture et éventuellement de préparation), mais aussi de reconstituer le relief de la peinture ou imprimé en elle (empâtement, coup de pinceau, grains de la toile).
Une fois le masticage complètement effectué, et le mastic débordant des lacunes ragréé (éliminé), on vernit le tableau pour la deuxième fois, la première fois étant avant le masticage, afin d’isoler les couches d’origines du tableau de la matière qu’on va y rajouter), et on passe à la seconde opération constituant la réintégration réintégration L’ expression désigne l’ensemble des opérations nécessaires à reconstituer un manque de l’image. On y distingue le masticage (première opération) qui permet d’une part la mise à niveau de la lacune (manque de peinture et éventuellement de préparation), mais aussi de reconstituer le relief de la peinture ou imprimé en elle (empâtement, coup de pinceau, grains de la toile). picturale : la retouche, celle-ci étant la reprise graphique et couleurs des lacunes.
Enfin, celle-ci effectuée, on vernit le tableau une ultime fois.
La réintégration réintégration L’ expression désigne l’ensemble des opérations nécessaires à reconstituer un manque de l’image. On y distingue le masticage (première opération) qui permet d’une part la mise à niveau de la lacune (manque de peinture et éventuellement de préparation), mais aussi de reconstituer le relief de la peinture ou imprimé en elle (empâtement, coup de pinceau, grains de la toile). picturale est (en dehors du vernissage) la dernière opération d’une restauration, elle ne se pratique en effet que quand l’ensemble du tableau est nettoyé, consolidé plan et stable.
Action de consolider et de rendre sa planéité à une toile ainsi que leur cohésion aux différents matériaux composant le tableau, en "collant" une autre toile au dos de celle-ci. On distingue principalement deux grandes familles de rentoilage :
Contrairement au doublage, le rentoilage induit le refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. , l’adhésif utilisé agissant par imprégnation des matériaux. Les rentoilages sont effectués à partir d’adhésifs naturels.
On parle aussi parfois de surpeint. Un repeint est un rajout abusif de peinture, soit pour masquer un manque, mais ne respectant pas les règles de réintégration réintégration L’ expression désigne l’ensemble des opérations nécessaires à reconstituer un manque de l’image. On y distingue le masticage (première opération) qui permet d’une part la mise à niveau de la lacune (manque de peinture et éventuellement de préparation), mais aussi de reconstituer le relief de la peinture ou imprimé en elle (empâtement, coup de pinceau, grains de la toile). , c’est à dire se limiter à la lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration , soit pour changer la composition d’origine (repeint de pudeur par exemple).
Les résines sont des substances ayant la propriété de se dissoudre dans un solvant et de retrouver un état solide, plus ou moins souple et/ou adhésif après évaporation de ce solvant. On distinguera :
La retouche est la reprise couleur et graphique du manque d’une image, mais ce peut-être aussi la reprise de point d’usure, la retouche des points de jonction des craquelures prématurées afin d’en diminuer la nuisance visuelle, ou encore les légers rehauts de couleur en glacis, exécutés sur des couleurs décolorées ou dégénérées.
Pour ce qui est du manque pur et simple de matière picturale, après le vernissage suivant le masticage, on s’approche le plus possible des couleurs qu’on doit reconstituer en suivant les lignes graphiques induites par la composition restante. Une fois cette étapes effectuée, on revient, après vernissage, réajuster la couleur à l’aide d’un trattegio ou d’un puntilli, qui permettent non seulement le réajustement de la couleur, mais aussi le mélange optique de la zone restaurée avec son pourtour d’origine, ce qui permet de moins discerner la limite entre les deux.
On peut enfin avoir des retouches faites exclusivement à base de trattegio et puntilli, éventuellement rehaussés de légers glacis.
Réduction du volume qui s’opère sous l’effet de la température, d’une polymérisation voire sous l’effet du poids moléculaire d’un matériau.
Dire qu’une intervention est réversible, signifie qu’elle doit, non seulement être considérée comme provisoire, mais aussi pouvoir se "renverser" à tout moment, y compris dans un futur plus ou moins lointain. L’avenir de l’oeuvre doit rester ouvert aux techniques et aux interventions qui nous sont ultérieures ce qui doit faire naître chez le restaurateur une humilité toujours renouvelée sur son travail.
C’est aussi la réversibilité qui assure aux interventions le respect de la vérité historique, dans la mesure où on peut toujours retrouver l’identité du tableau, dans son origine et son historicité.
C’est aussi une condition sine qua non de sécurité pour le tableau, car ce qui ne pourrait être défait pourrait, si c’est mal fait ou si c’est une erreur, poser de gros problèmes. La réversibilité est rassurante pour le restaurateur et pour le propriétaire du tableau. Globalement on évite les matériaux suivant : peintures à l’huile ou acrylique pour peintre, colle époxy (avec durcisseur incorporé ou incorporable) les mastics polyester.
Enfin, la réversibilité (et le respect de l’historicité) entraîne qu’aucune opération en dehors de l’élimination de ce qui a été rajouté sur l’oeuvre d’origine, ne peut être destructive, comme ce fut le cas lors des transpositions.
Déjection animale, les plus répendues étant celles des mouches.
Terme général désignant une perte de planéïté plus ou moins accentuée, due à une rupture interne à l’oeuvre (sans précision au niveau de la rupture), ainsi que son étendue à une ou plusieurs écailles.
Altération spécifique au retrait du support, le revêtement prend une configuration similaire à celle d’un toit, dont l’arête est perpendiculaire à la direction de la pression exercée. Ce soulèvement concerne aussi le ou les films de la préparation. Cette configuration est la conséquence de la rigidité des matériaux constituant l’ensemble préparation/couche picturale.
Brosse plate utilisée pour vernir les tableaux
La stabilité est le principe de matériaux stables, un matériel étant stable s’il conserve sa qualité dans le temps. D’un point de vue absolu, il n’existe aucun matériel définitivement stable, néanmoins, certains matériaux présentent une grande stabilité dans le temps, dépassant parfois largement l’échelle humaine, par exemple dans les pigments (une trentaine de pigments stables). De même pour les adhésifs et fixatifs, on utilise en restauration les matériaux les plus stables... et toujours réversibles.
Outre le fait qu’ils doivent être stables, les matériaux doivent être compatible entre eux, c’est à dire que l’eur mélange ou leur juxtaposition ne doit pas les rendre instables.
Enduit imitant le marbre, composé ordinairement de plâtre fin, de chaux éteinte et de poussière de marbre ou de craie.
Plusieurs "notions" attribué à ce terme selon ceux qui l’emploi. Un surpeint peut être un repeint en plus accentué, plus visible, ce peut être aussi un repeint rajouté non pas pour combler une lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration mais pour transformer la composition d’origine. Les termes de surpeints et de repeints sont utilisés l’un pour l’autre et leur signification exacte se confonde.
Les transpositions sont les actions volontaires ou non conduisant la couche picturale à se déssolidariser entièrement de son support. On distingue les transpositions spontanées des transposions volontaires.
Technique de retouche par hachurage oblique, plus ou moins courbe permettant le mélange optique de la couleur.
Défauts d’aspect de surface pouvant être occasionnés par diverses raisons, naturelles ou accidentelles.
Action de transporter à l’aide de solvant volatile une partie d’un vernis ancien d’un endroit du tableau en possédant trop, vers une partie en étant dépourvue (le plus souvent à la suite d’une élimination de repeint sous le vernis).
Cette opération permet l’homogénéisation des brillances et de la patine liée au vernis (couleurs légèrement cuivrée pour les vernis à résine moles aprés allègement). Le véhiculage se pratique le plus souvent après allègement, parfois un peu pendant.
Couleur utilisée par les Primitifs Italiens comme sous-couche pour les carnations. Le plus souvent, elle est constituée d’un mélange de blanc de plomb, de noir et d’ocre jaune.
Produit permettant d’isoler la surface du tableau et de la protéger des agressions extérieures, le plus souvent composé d’une résine et d’un solvant. La résine se solidifie au fur et à mesure de l’évaporation du solvant et forme un film plus ou moins mince et parfaitement lisse (en dehors des vernis mat qui eux ne le sont pas).
Outre sa fonction de protection, le vernis possède un fonction esthétique en saturant le couleur et réhaussant les contrastes.
Adhésif de refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. ou de cartonnage constitué de cire d’abeille (ou microcristalline ou mélange des deux), de résine Dammar et d’essence de térébenthine (solvant). Utilisée à chaud dans tous les cas, le vernis cire de refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. est moins dillué que celui de cartonnage.