Association des amis de l'atelier du temps passé

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Galerie d’exemples

Vous trouverez ici principalement du visuel, c’est-à-dire des photographies "avant / après", ainsi que l’ordonnance de la restauration et quelques remarques ou précisions.
Par soucis "d’équitée", nous avons décidé de ne pas nommer les restaurateurs qui ont effectués les travaux... nous ne sommes pas ici dans un espace publicitaire !

Exemple 1
Un exemple de dommage dû à une transposition

Tableau XIXè (1879) ayant subi une transposition transposition Les transpositions sont les actions volontaires ou non conduisant la couche picturale à se déssolidariser entièrement de son support. On distingue les transpositions spontanées des transposions volontaires, ancienne technique de restauration consistant à séparer la couche picturale de son support. Devenue obsolète elle a causé de grandes dégradations et des pertes définitive d’œuvre ! d’un support bois vers un support toile.
Huile sur toile de dimension 65 x 54 cm. soit un 12F-

Tableau avant restauration

Tableau après restauration

La transposition transposition Les transpositions sont les actions volontaires ou non conduisant la couche picturale à se déssolidariser entièrement de son support. On distingue les transpositions spontanées des transposions volontaires, ancienne technique de restauration consistant à séparer la couche picturale de son support. Devenue obsolète elle a causé de grandes dégradations et des pertes définitive d’œuvre ! ayant détruit l’intégrité de l’objet, la peinture ne forme plus un tout cohérent avec son support.

L’huile ayant perdu toute souplesse et se retrouvant sur un support absolument pas inerte, se désolidarise de celui-ci en reprenant le bombé qu’elle avait pris initialement du fait de la courbure du bois.
La première difficulté est de réaplanir la peinture par la face et de la refixer suffisamment pour pouvoir passer à une consolidation plus profonde. En effet, si la photo est prise à plat, c’est que relever le tableau présente un risque.
Une fois le tableau "réaplani" et refixé, il a subi un refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. généralisé par le dos afin de le consolider.

Le tableau a été ensuite rentoilé à la cire résine, lui conférant une parfaite solidité, et plus encore, de la stabilité

Exemple 2
Exemple de repeints abusifs

Tableau milieu XIXè de dimension 46 x 38 cm.

Tabeau avant restauration

Tableau après restauration

Des déplacages et des repeints importants, masquaient des usures et micro déplacages, très visibles.

On voit sur la droite du tableau le début du décrassage

Après celui-ci et allègement de vernis, le tableau à été refixé par le dos afin de stopper la dégradation conservative. Le support toile était en assez bon état.

Le tableau a ensuite été vernis, mastiqué et réintégré, principalement en puntilli.

Détail du repeint
Tableau avant restauration
Détail du repeint

Tableau après restauration
Détail de la réintégration

On peut remarquer avec quelle abhération le tableau a été retouché. Le repeint est très solide et nécessite non seulement un solvant puissant mais aussi la fin de son élimination au scalpel.

Une action mécanique étant toujours plus maîtrisable qu’une action chimique, surtout avec des solvants à forte rétention.
Il a été nécessaire de reprendre l’ensemble des microcraquelures et des usures à l’aide d’un strattegio et d’un puntilli, seul moyen de faire un raccord entre les lacunes, les usures et quelques zones possédant encore une fines traces de repeint, zones trops sensibles et fragilisées pour être complètement nettoyées.

Exemple 3
Exemple d’élimination de repeint

Huile sur toile de dimension 48 x 36 cm

Tableau avant restauration

Tableau après restauration

La partie haute du tableau est entièrement repeinte sur 3 à 4 cm. masquant une signature en haut à droite.

Le repeint a été posé pour masquer un déplacage d’environ un centimètre. Le début de soulèvement soulèvement Altération de la couche picturale : perte de planéïté plus ou moins accentuée, due à une rupture interne à l’oeuvre (sans précision au niveau de la rupture), ainsi que son étendue à une ou plusieurs écailles. généralisé, bien que léger nécessitait un refixage refixage Le refixage est l’opération permettant de redonner de la cohésion à un ensemble couche picturale/préparation seulement, ou un ensemble plus étendu de strates du tableau. Ce peut être aussi une opération permettant la reprise de clivage interne à un feuil du tableau. préventif.

Le tableau était couvert de deux vernis, ce qui permettait de parfaitement isoler (identifier) la couche de repeint prise entre les deux couches.

Exemple 4
Présence de dégradations et de "restaurations" antérieures plus ou moins réussies

Tableau XVIIè dim. : 68,5 cm. de haut / 55,5 cm. de large.

De gauche à droite : tableau avec papier de protection - sans le papier - dos du tableau

Le rentoilage antérieur à du être défait et l’ensemble de la restauration conservative a due être reprise.
Une fois l’ensemble de la restauration effectué, on se retrouve d’un tableau qu’on pouvait appéhender comme profane, à un tableau religieux.

Ce tableau fait l’objet d’une étude complète de sa restauration. Pour le voir c’est ici.

Exemple 5
Exemple de vernis épais très oxydé

Tableau XXème

Tableau avant restauration

Tableau après restauration

Tableau possédant des débuts de déformations et de déplacages important. Certaines lacunes ont été reprises à même la toile par une teinte prenant en compte le jaunissement du vernis. Ce dernier étant particulièrement oxydé, l’ensemble du tableau possède une teinte général jaunâtre.

Après rentoilage à la cire, les soulèvements sont bien résorbés. Le nettoyage permet de découvrir une teinte classique de fond mettant en valeur les chairs.

Les traces de peinture blanche sont d’origine, même si difficilement explicables. Ébauche de voilage ou simulation de mouvement. Le tableau ne présentant pas de trace d’usure, on ne peut pas véritablement supposer que ce sont les restes de quelque chose dont les subtils glacis se seraient effacés...

Exemple 6
Exemple de rentoilage colle de pâte

Copie fin XIXè

Copie du Hussard de Géricault. Tableau fortement abîmé. Déformation importante conduisant, puisque le tableau supportait les tests d’eau et de chaleur, à un rentoilage colle de pâte, permettant une bonne reprise des déformations.

Les traits blancs en bas du tableau sont fait à la craie après observation aux UV et permettent de délimiter les repeints.
Après rentoilage, les déformations sont parfaitement résorbées. Le tableau est nettoyé et réintégré.

Exemple 7
Exemple de tableau n’ayant aucune préparation

Tableau signé Auguin (élève de Corot) -1848- le peintre a alors 24 ans.

La toile n’est, ni préparée, ni encollée, mais présente une certaine solidité. Le déplacage important vient de l’impossibilité pour la peinture de suivre le mouvement de la toile selon les variations d’humidité.
On note aussi un fort réseau de craquelures en escargot dont le centre se situe légèrement au dessus de la lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration supérieure

La technique la plus sure aurait été de rentoiler le tableau à la cire (abscence de préparation sur le tableau), hélas, le propriétaire a refusé pour des "raisons commerciales".

Détail

Du fait de l’impossibilité de rentoiler l’ordonnance définie a été la suivante :

Pour reconstituer l’../imag_exe, il a été nécessaire de faire des recherches sur la mode vestimentaire de la paysannerie de l’époque, principalement pour reconstituer le personnage de gauche dont on ne voyait que les pieds. Pour le reste on relie les lignes de composition du tableau.

Exemple 9
Exemple de déchirure importante

Tableau XIXè

Sur l’insistance du marchand qui possédait le tableau, celui-ci n’a pas été rentoilé. Malgré la forte déchirure, la toile gardait de la tension et de la solidité, ce qui a permis de se passer de rentoilage.
Il a en un premier temps été nécessaire de faire une consiladiton et remise en place provisoire des déchirures afin de commencer la restauration par les opération de nettoyage :

  • Décrassage : décon 15%
  • allègement : acétate d’éthyl

Les déchirures Les déchirures ont ensuites été remise en place de façon définitive et les incrustation faites à la toile de lin et au plextol. Le tableau a été ensuite refixé au Klugel G, apportant à la toile un peu de consolidation.

Le tableau a ensuite été réintégré selon le processus "vernis-sage, réintégration réintégration L’ expression désigne l’ensemble des opérations nécessaires à reconstituer un manque de l’image. On y distingue le masticage (première opération) qui permet d’une part la mise à niveau de la lacune (manque de peinture et éventuellement de préparation), mais aussi de reconstituer le relief de la peinture ou imprimé en elle (empâtement, coup de pinceau, grains de la toile). , vernissage".

Détail de la lacune lacune Perte de matière picturale nécessitant une réintégration

Malgré sa grandeur et son aspect impressionnant, cette déchirure n’induisait que peu de manque de matière, à peine plus que celle qui est à sa droite.

Il n’en reste pas moins que sans rentoilage, ce type de restauration reste fragile et ne possède pas une grande pérénité.

Exemple 8
Exemple de nettoyage drastique et repeint abusif

Tableau XIXè

Après quelques tests de nettoyage et une observation attentive au U.V., les zones repeintes ont été parfaitement identifiées.

Le nettoyage est effectué au 3A doux (50% isooctane / 25% méthyléthylcétone / 25% isopropanol) pour le vernis superficiel et le repeint, et au 2A (plus fort -isopropanol / méthylétylcétone à part égale) pour le vernis d’origine restant.
Tableau après nettoyage, on découvre alors la raison des repeints : la partie droite est complètement effacée (nettoyage drastique antérieur) alors que la partie gauche comportait encore des traces de vernis ancien sous le vernis rajouté.

La difficulté principale de la réintégration tenait dans l’équilibre entre lisibilité et respect de la patine. En effet, il était impossible sans "repeindre le tableau" de lui conférer un aspect parfaitement vierge de tout préjudice passé.

Le parti a donc été pris de ramener une lisibilité au tableau mais de considérer comme patine une partie des marques de son usure et de sa dégradation.

Exemple 10
Exemple de restauration complète : rentoilage colle de pâte

Tableau XVIIIè

Tableau jamais restauré, bien que fortement abîmé, ce tableau présenteun état de santé relativement stable. La préparation est maigre et rouge, mais après test d’humidité et de chaleur, on voit qu’elle supportera le rentoilage à la colle de pâte, ce qui permet une excellent récupération des déformation.
De plus, le rentoilage à la colle de pâte utilisant la colle de peau de lapin reprend le même adhésif que celui utilisé lors de la préparation de la toile d’origine. On parle alors de régénérer les matériaux anciens.

Le rentoilage permet une parfaite récupération des déformations et des soulèvements. Après décrassage, allègement et véhiculage, le tableau est vernis et réintégré.

Ce tableau fait l’objet d’une étude complète de sa restauration. Pour le voir, c’est ici.

Exemple 11
Exemple d’entretien

Tableau XIXè

Bien que particulièrement sale, ce tableau ne nécessitait qu’un entretien "de routine".

Néanmoins, le dos du tableau accumulait une telle quantité de cadavre de mouche (photo ci-dessous), que cet amas de souillures menaçait la bonne conservation de l’oeuvre.

Petit exemple de ce qu’on peut trouver au dos d’une toile quand celle-ci a été négligée.
Le tableau, après nettoyage a été refixé localement autour de ses lacunes, réintégré et vernis.

Exemple 12
Exemple d’une usure et d’un encrassement très important

Tableau début XXè signé Marie Milton

Tableau présentant, après stockage roulé en cave, de fortes marques de pliage et des chancis profonds de la peinture, le tableau n’étant pas vernis, la crasse s’était incrustée dans la peinture.
Pour des raisons de budget, le tableau n’a pas été doublé (photo prise après remontage sur chassis). Il a donc été remis à plat (repassage et cartonnage) et refixé au klucel G (fixatif "consolidant"), la toile étant, en dehors des marques de plis, dans un état correct.
La plus part des traces blanche que l’on voit sur la photo "avant" ne sont pas des lacunes, mais des chancis.

Après remontage sur chassis, le tableau a été décrassé (Décon 30 à 50%) puis régénéré globalement (paraloÏde B72 à 10% -vernis) et localement avec ajout de léger glacis pour les parties dont la couleurs avait été totalement décolorée par l’usure de la matière.

Après deux vernissages, les lacunes ont été réintégrées et le tableau revernis plusieurs fois (satiné mat Sennelier).